Communiqué de presse - Yves Montand L'expo centenaire

Yves Montand l’expo du centenaire

La vie et l’ambition s’associent parfois pour susciter de brillantes carrières artistiques. Il leur arrive aussi d’accorder à certains, très peu nombreux, un destin véritablement extraordinaire. Tel est celui d’Ivo Livi, l’adolescent timide et maigrichon des quartiers nord de Marseille, devenu chanteur, puis acteur et personnage public sous le nom d’Yves Montand qu’il a fait connaître et applaudir dans le monde entier.
Le travail, toujours acharné, la politique, sans doute congénitale, et les rencontres, souvent providentielles, balisent l’itinéraire d’un enfant gâté par la réussite, dont la vie infiniment romanesque raconte un bon demi-siècle de cinéma, de music-hall et de péripéties qui appartiennent à l’histoire.
Arrivé d’Italie à Marseille à l’âge de 4 ans, naturalisé en 1929, Ivo a connu la faim et quitté l’école à 11 ans. Pauvre chez les pauvres, immigré parmi les immigrés, mais riche de tout l’amour du clan familial, il sera manœuvre, livreur, coiffeur, métallo, docker. Au fond de la misère, pourtant, l’adolescent rêvait de Fred Astaire…
Il donnerait au rêve américain sa plus belle version française !
Il sera adoubé chanteur par l’impitoyable public de l’Alcazar de Marseille ! Charme et talent lui attirent la faveur du public, et la chance lui fait même de l’œil en l’amenant dans l’orbite d’un astre appelé Piaf. Devenu une immense vedette française, il va s‘imposer dans l’exigeante formule du one man show où il impressionnera même les publics étrangers qui ne comprennent pourtant pas un mot à ce qu’il leur chante si bien. Il se permettra d’arrêter la scène avant d’y revenir, plus fort encore.
Après des débuts hésitants au cinéma et sa rencontre décisive avec Simone Signoret, l’acteur s’impliquera dans des films retentissants, puis ajoutera son nom au générique de grands succès publics. Il alternera les films graves et les comédies, et acceptera de se vieillir pour incarner un Papet qui aurait sûrement enchanté Marcel Pagnol.
Vedette people avant la lettre, star du show business et citoyen fortement engagé, le prolo chantant des débuts n’imaginait pas qu’il serait reçu comme un chef d’Etat, s’assiérait à la table des puissants, et qu’on prêterait un jour à ce joueur l’idée folle d’un pari présidentiel sur le modèle de Ronald Reagan !
La vie lui a réservé deux ultimes faveurs : d’abord celle de connaître la paternité avec sa compagne Carole et leur fils Valentin, et puis celle qui vaut aux acteurs de tirer leur révérence dans l’exercice de leur art, en tournant son dernier film.